Le rapport relatif au fair-play financier et à son application au modèle économique des clubs professionnels français est paru hier. Le CDES tient à saluer la qualité de ce travail et les efforts d'investigation qui ont été déployés durant la préparation de ce rapport. Il s'agit là d'un document fort utile alors que de nombreux débats sur l'application du fair-play financier ont cours.

Toutefois, nous tenons à préciser la position de Didier Primault, Directeur général, et celle du CDES relativement aux ligues fermées. Si nous avons bien souligné l'intérêt pédagogique de travailler sur les ligues américaines fermées au regard de l'importance qu'elles accordent à la question de la régulation en général, et si effectivement c'est sans doute le cadre dans lequel il est le plus simple de mettre en œuvre la régulation, nous ne sommes toutefois pas favorables, Didier Primault et l'ensemble des membres du CDES, à la mise en œuvre de telles ligues en Europe. En effet elles emportent également des inconvénients majeurs et portent atteinte à des principes fondamentaux du sport européen. En particulier ceux du lien entre sport professionnel et sport amateur, du principe d'ouverture des compétitions et de la place centrale des institutions du mouvement sportif dans le secteur. En outre, les modalités de mise en œuvre de la régulation de telles ligues seraient difficilement compatibles avec le droit européen actuel et en particulier avec le principe de libre circulation.

Nous avons fait parvenir cette précision aux auteurs du rapport et nous espérons qu'elle pourra être prise en considération afin que notre position soit plus clairement exprimée.

L'équipe du CDES